Quelle rente invalidité pour une infirmière ou un infirmier ?
Le métier d’infirmière ou d’infirmier est physiquement exigeant et expose les professionnels à des risques d’accidents ou de maladies pouvant entraîner une invalidité. Mais comment être protégé financièrement en cas d’incapacité partielle ou totale ? Le régime obligatoire de la CARPIMKO est-il suffisant, ou faut-il envisager une prévoyance complémentaire ?
La rente invalidité de la CARPIMKO : une couverture limitée
La CARPIMKO, caisse de prévoyance des infirmiers libéraux, propose une rente en cas d’invalidité. Toutefois, cette rente n’est accessible qu’à partir d’un taux d’invalidité de 66 %. Cela signifie qu’un infirmier ayant une invalidité partielle, mais en dessous de ce seuil, ne percevra aucune aide. Cette protection limitée peut laisser les professionnels dans une situation délicate en cas de perte de capacité de travail.
Prenons l’exemple de Sophie, infirmière libérale depuis 12 ans. Suite à un accident, Sophie perd l’usage de sa main droite, essentielle dans son métier. Son taux d’invalidité est évalué à 50 %. Elle ne reçoit donc aucune rente de la CARPIMKO, bien que son incapacité l’empêche d’exercer normalement.
La nécessité d’une prévoyance complémentaire adaptée
Face aux limitations du régime obligatoire, il est fortement conseillé de souscrire à un contrat de prévoyance complémentaire. Certains contrats proposent des barèmes d’invalidité spécifiques à chaque métier. Par exemple, le contrat CAP d’AGIPI, conçu pour les professionnels de santé, est particulièrement avantageux.
Contrairement à la CARPIMKO, ce contrat reconnaît la perte fonctionnelle d’une main comme une invalidité à 100 % pour une infirmière. En effet, dans le cadre de ce métier, l’usage des mains est primordial. À titre de comparaison, dans le barème du concours médical, la perte d’une main n’est reconnue qu’à hauteur de 60 % d’invalidité. Ce barème spécifique aux infirmiers permet donc une meilleure indemnisation.
Exemple chiffré d’une meilleure couverture
Reprenons l’exemple de Sophie. Si elle avait souscrit au contrat CAP d’AGIPI, sa perte de main aurait été reconnue à 100 % d’invalidité, lui donnant droit à la totalité de la rente prévue. Si cette rente était de 2 500 € par mois pour une invalidité totale, Sophie aurait pu percevoir cette somme dès la survenance de son accident, assurant ainsi sa sécurité financière.
Pour les infirmiers et infirmières, le régime de la CARPIMKO, bien qu’obligatoire, présente des limites importantes. Souscrire à un contrat de prévoyance complémentaire comme le CAP d’AGIPI, avec un barème spécifiquement adapté aux réalités du métier, est indispensable pour se protéger efficacement en cas d’invalidité.